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Strasburg, Uckermark
Allemagne, 4780 hab./Germany, pop. 4,780.
Juin 2019 - A une heure de route de la Pologne et deux de Berlin, au coeur d’une verdoyante contrée lacustre et forestière, le Strasburg allemand est pourtant légèrement trop éloigné de la grande ville, des flux internationaux et des guides de voyage pour faire mieux que survivre, avec une population diminuée de moitié en trente ans. Difficile de remettre de la perte d’un précieux statut de chef-lieu suite à la dissolution de l’ex-RDA, et de la fuite des administrations, des emplois et des jeunes qui s’est ensuivie, et les nombreuses ruines qui jalonnent la commune témoignent de l’ampleur de la tâche. On songe au tourisme, mais l’espoir est peut-être aussi à chercher dans l’histoire : la résilience a maintes fois caractérisé le bourg, décimé après la Guerre de Trente Ans et réanimé en 1691 par l’arrivée de 44 families de réfugiés français huguenots, puis largement détruit par l’Armée rouge en 1945 et déblayé par les « femmes des ruines », commémorées par une Trümmerfrau sculptée au coin d’une rue. Qui pourra sauver Strasburg d’une lente agonie désormais ?
June 2019 - Amid a charming setting of lakes and forests, the German Strasburg may be an hour’s drive from Poland and two from Berlin, but it is slightly too far from the big city, international trade flows and the sights of travel writers to thrive or do much better than survive. The town has lost nearly half of its population in thirty years, and is still struggling to recover from the demise of East Germany and subsequent loss of its county seat status in 1994. Public amenities, jobs and youth are now scarce, and the many ruins scattered throughout the area give a sense of how hard it has been to bounce back. Tourism has been considered, but ultimately history may provide grounds for hope, as resilience has been a strong force here. Strasbourg’s population was decimated after the Thirty Years’ War, and then brought back to life in 1691 by the arrival of 44 families of French Huguenot refugees. Centuries later, much of the town was destroyed by the Red Army in 1945, but the local population, commemorated by a statue called « Lady of the Rubble », rebuilt and endured. Who will save Strasburg from a slow decay now?